Simone Veil et le service public de la Sécurité sociale

Simone Veil est décédée le 30 juin 2017.

Le 28 novembre 1994, alors Ministre des Affaires Sociales, de la Santé et de la Ville, elle accueillait les élèves de la 34ème promotion du Centre National Supérieur de Sécurité Sociale.

Voici quelques morceaux choisis, qui expriment bien les valeurs qu’elle souhaitait transmettre et sa conviction de la place essentielle de la Sécurité sociale dans notre société.

« la vie d’un ministre est rythmée par un certain nombre de manifestations, dont certaines – vous le devinez – constituent d’inévitables obligations et d’autres sont de celles où l’ont choisit de se rendre car on sait qu’elles seront éminemment sympathiques. L’accueil de la nouvelle promotion du CNESSS appartient de toute évidence, pour moi, à la deuxième catégorie.
En effet, cette manifestation, je la vois comme une transmission de flambeau. C’est très vraisemblablement la dernière promotion que j’accueille en tant que ministre de la Sécurité Sociale alors que vous êtes au seuil d’une carrière qui va vous amener pendant des années, des dizaines d’années, à exercer des fonctions essentielles au sein des organismes de Sécurité Sociale.
C’est un réel plaisir pour moi de vous souhaiter la bienvenue dans ce monde de la Protection Sociale dans lequel vous allez pénétrer et d’essayer de vous transmettre cette conviction, qui pour moi est essentielle, que vous allez exercer des responsabilités fondamentales pour nos concitoyens et l’avenir de notre société.
(…)
Vous devez être conscients que les enjeux de la Sécurité Sociale sont fondamentaux non seulement pour elle, mais également pour l’ensemble de la société. De notre capacité collective à faire évoluer la Protection Sociale pour la préserver dépend pour partie l’équilibre de la société française de demain.

Au cours de votre période d’études, je vous incite à prendre du recul et à avoir un regard lucide, critique et constructif sur notre système de Protection Sociale, sur les acquis et les faiblesses des Institutions. (…) Vous aurez à faire vivre les organismes en y mettant tout votre enthousiasme, vos compétences et votre souci de l’intérêt général. »

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