Le think tank Penser public a été créé au milieu des années 1990, dans le contexte de la réflexion autour du New Public Management, avec notamment la publication du rapport Picq, la nomination d’un ministre de la Réforme d’État, de la Décentralisation et de la Citoyenneté, les premières réformes de la haute fonction publique, le développement des Grandes Écoles du service public.
La volonté des fondateurs était de favoriser les échanges entre professionnels du service public de toutes origines, dans le but de produire une réflexion décloisonnée sur son fonctionnement, son développement et son amélioration.
Trente ans après et alors que la phase ultra-libérale se referme (« moins d’État »), que les citoyens attendent une refondation de l’action publique (« plus d’État, mieux d’État »), associant toutes les parties prenantes (collectivités territoriales, organismes de Sécurité sociale, associations et fondations, etc.) et s’articulant avec le niveau européen ou international (enseignements de la pandémie mondiale COVID-19), Penser public engage une nouvelle phase de son histoire.
L’association souhaite rester fidèle au projet initial en même temps que renouveler ses moyens d’action (tribunes, conférences-débat, séminaire annuel en alternance à Paris/Ile de France et en province…) pour élargir son audience.
L’ambition est, en effet, toujours la même : en partant du point de vue de l’agent public et de son encadrement, contribuer, par la réflexion, les propositions d’acteurs en responsabilité, à la promotion et à l’amélioration des services publics.
Le service public tel que défini, sur le plan juridique, en France n’a pas d’équivalent strict dans d’autres pays ou en droit européen. Les contours du service public, les leviers d’action pour répondre aux attentes de la population, peuvent évoluer avec le temps.
Mais, aussi variés que soient le périmètre et les modalités d’intervention, trois grands principes (ou « lois de Rolland) demeurent, qui régissent le bon fonctionnement des services publics : la continuité du service public, l’égalité devant le service public et l’adaptabilité (ou mutabilité) de celui-ci.
Le think tank et ses membres adhèrent à ces valeurs et au modèle français du service public. Ils trouvent, au quotidien, une traduction forte autour des notions suivantes : la performance, la confiance faite aux acteurs de terrain, l’égalité des chances, l’intégrité, la solidarité au sein des équipes et le sens du service.
Ses travaux sont menés de façon libre et indépendante.